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CASE DÉPART (2011)

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CASE DÉPART (2011)
 



Titre: CASE DÉPART (2011)


Case Depart

Titre Original: Case Départ

Réalisateur: Fabrice Eboué
Scénariste: Fabrice Eboué, Thomas N’Gijol
Année: 2011
Durée: 94 mn
Pays:
Genre: Comédie
Distribution: Mars Distribution

SITE OFFICIEL


BANDE ANNONCE du film: Case Depart Artistes: Fabrice EbouéThomas NgijolEriq EbouaneyStefi CelmaDoudou Masta, Etienne Chicot, Franck De La Personne, David Salles

Synopsis:

Joël et Régis n’ont en commun que leur père qu’ils connaissent à peine. Réclames au chevet de leur père mourant aux Antilles, ils reçoivent pour tout héritage l’acte d’affranchissement qui a rendu la liberté a leurs ancêtres esclaves, document qui se transmet de génération en génération. Faisant peu de cas de la richesse symbolique de ce document, ils le déchirent. Décidée à les punir pour le geste qu’ils viennent de faire, une mystérieuse vieille tante qui les observait depuis leur arrivée aux Antilles décide de leur faire remonter le temps, en pleine période esclavagiste ! Parachutes en 1780, ils seront vendus au marche comme esclaves. Les deux frères vont alors devoir s’unir, non seulement pour s’évader de la plantation mais aussi pour trouver le moyen de rentrer chez eux, au XXIe siècle.

Sortie le: 06/07/2011 (France)

Plus de Film avec:
Thomas Ngijol
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Fabrice Eboué
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Stefi  Celma
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Doudou  Masta
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Eriq  Ebouaney
Eriq Ebouaney

   

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Case Départ (2011)

Le premier long métrage en tant que co-réalisateur des comiques du comédy club: Thomas Ngijol et Fabrice Eboué s'annonce comme la comédie de l'été. Rafraîchissante et drôle, elle aborde des sujets d'actualité brûlants et des faits historiques au travers des aventures de Régis et Joel, deux frères que tout oppose. Les thèmes du racisme, des banlieues et surtout de l'esclavage sont abordés avec succès. Concernant cette période de l'histoire de France qu'est l'esclavage, il faut dire qu'ils ont fait preuve de pédagogie: le commerce triangulaire, la vie d'esclaves dans les champs de canne, le comportements des colons français et bien d'autres choses ont été traités. Certains diront que ce thème a été galvaudé, je pense que pour les profanes ce film est assez complet et méticuleux dans sa description de la vie d'un esclave, n'oublions pas que c'est une comédie, on rit souvent, le scénario est bien ficelé.

Afro-Style vous conseille d'aller le voir, car c'est un bon film et c'est si rare d'avoir des noirs comme acteurs principaux et en plus réalisateurs et scénaristes, seul Lucien Jean Baptiste l'avait fait avec la première étoile.

INTERVIEW de THOMAS NGIJOL et FABRICE EBOUE

Comment le projet est-il né ?

Fabrice
- Nous avions deux personnages contradictoires, Régis et Joël. Joël pense qu’il a tous les malheurs du monde parce qu’il est noir. Il attribue tous ses échecs à sa couleur de peau. À l’opposé, Régis essaie de devenir plus blanc que blanc, au point d’en devenir quasiment raciste lui-même. L’objectif était de leur donner l’occasion d’évoluer à travers une comédie qui parle légèrement de choses sérieuses. Nous nous sommes dit qu’un retour dans le passé au temps de l’esclavage, lorsque tous les Noirs quels qu’ils soient étaient traités de la même façon, les rapprocherait forcément.

Comment avez-vous construit ces personnages ?

Thomas
- À travers nos parcours, Fabrice et moi avons côtoyé des gens qui ressemblent à Régis et Joël. Bien sûr, pour le film, nous sommes allés chercher en eux ce qu’il y avait de plus fort – chez Régis, cette volonté d’intégration quitte à faire preuve de discrimination, et chez Joël, cette habitude de se plaindre, de prétendre que la France est raciste, la France ceci, la France cela… On en connaît, ils existent. Pour construire les deux personnages, nous avons concentré tout ce dont nous avons pu être témoins, partout. Cela s’est fait naturellement.

Fabrice
- Comme beaucoup d’enfants d’immigrés, nous nous sommes aussi inspirés de nos parents, nos pères en l’occurrence, qui ont vécu des périodes bien plus difficiles que la nôtre. Eux ont été obligés à chaque étape de leur vie d’adopter des positions différentes vis-à-vis de la France et de leur intégration. Thomas et moi avons eu des parents qui au départ, étaient super enthousiastes, qui essayaient justement de s’intégrer à fond, et qui, ensuite, voyant que ça ne marchait pas, ont pu connaître des périodes de rejet. Les deux personnages principaux portent à la fois le rejet et l’enthousiasme dans ce qu’ils ont de plus excessif.

Comment avez-vous défini leur typologie ?

Fabrice
- À partir du moment où nous avons su que nous allions les renvoyer dans le passé, nous avons essayé en permanence de faire le parallèle avec l’Histoire. Nous avons pensé à des «figures nègres», c’est ainsi qu’à travers Régis, je joue une sorte d’Oncle Tom à la mairie parce que nous savions que nous allions le retranscrire ensuite dans le passé de la même manière. Thomas joue Joël un peu comme les rebelles que l’on a pu voir dans des grands films sur l’esclavage ou la série «Racines» avec Kunta Kinte, ce personnage qui essaie de s’échapper en permanence. Nous avons repris des typologies emblématiques de parcours.

Thomas Ngijol et Fabrice Eboué tournage Case Départ

Thomas Ngijol et Fabrice Eboué tournage Case Départ

Vous êtes connus pour des talents multiples, qu’est-ce qui vous a donné envie de passer au long métrage ?

Thomas
- Au-delà de l’humour, Fabrice et moi sommes aussi nourris par la culture, le discours et l’échange que l’on peut avoir sur scène. Quand on fait du one-man show, on aime rire de tout, on aborde divers sujets mais il y a toujours un fond. Avec cette comédie, pour notre premier projet cinéma, nous avions à coeur de faire rire mais en espérant aussi être constructifs. Nous ne voulions pas faire une simple rigolade. Nous souhaitions une dimension supplémentaire, nous voulions faire rire, mais de choses graves. Nos plus gros éclats de rire naissent souvent de la douleur, de la triste réalité. Faire passer les messages par ce prisme humoristique est moins lourd que de les marteler avec sérieux à travers différents médias.

Fabrice
- Thomas et moi sommes des purs produits de notre époque, et ce n’est pas un hasard si le film sort au moment où on assiste à une remontée du Front National, où il y a une histoire de quotas dans le football et des débats quotidiens déchaînés sur l’intégration et l’immigration en France. Mais bizarrement, si le film tombe à point nommé, il n’y a aucun calcul, on parle simplement de ce que l’on vit tous les jours. Nous avons fait un film qui correspond à notre temps. Nous sommes très proches de la réalité de notre société. On est dans le métro tous les jours, on travaille tous les jours, on est très près de ce qui se passe dans le pays, on le prend chaque jour en pleine figure.

Votre film est aussi un remarquable miroir...

Thomas
- C’est vrai. En juxtaposant deux personnages d’aujourd’hui avec une réalité qui n’est pas si vieille, on mesure tout le chemin parcouru, tout ce que l’époque de l’esclavage pouvait avoir d’obscurantisme et d’a priori. Du coup, on constate qu’il y a du mieux même s’il reste encore beaucoup à faire.

Fabrice
- Le sujet est tellement sensible aujourd’hui que si nous l’avions traité autrement que par le biais de ce retour dans le passé, nous n’aurions pas réussi à aboutir le propos. C’est en remontant dans le passé et en montrant le chemin accompli depuis trois cents ans que ce film prend toute sa portée. Il faut arrêter de se laisser manipuler par les extrêmes qui n’attendent que la haine d’un côté ou de l’autre parce qu’ils ne vivent que de ça. L’histoire dessine une trajectoire sur laquelle nous sommes déjà bien avancés mais qu’il faut poursuivre. Le film parle vraiment de notre époque, mais il en parle d’autant mieux que c’est abordé par comparaison directe avec le passé.

Vos personnages ne sont pourtant pas vraiment des victimes...

Fabrice
- Nous avons choisi une approche sans complaisance. Nous ne rions jamais de l’esclavage mais uniquement des deux personnages. Nous aurions pu représenter Thomas comme un de ces personnages de petits banlieusards un peu roublards, un peu vanneurs que l’on finit par bien aimer, mais nous avons préféré le dépeindre sans indulgence. C’est un abruti qui insulte les vieilles et qui vole les enfants. Ces gens-là existent aujourd’hui.

Thomas
- Tout comme le personnage de Régis, dont on ne parle pas dans les médias mais qui existe dans nos institutions. Ce sont des figures quotidiennes.


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